Bref comparatif des lecteurs audio sous Linux

Avant propos justificatif un peu long (et dispensable) avant le comparatif lui même

J'ai été utilisateur Windows pendant plus de 20 ans et, tout au long de cette période, je n'ai véritablement utilisé que deux outils pour écouter de la musique: Winamp puis AIMP. Cela donne déjà une indication sur l'orientation du lecteur que je désire: assez léger, avec une bonne gestion de la bibliothèque et surtout modulaire.

On peut ici, d'ailleurs, parler de modularité du logiciel et de l'écart qui existe parfois entre modularité théorique et la modularité réelle. De nombreux logiciels acceptent les greffons et extensions pour améliorer l'expérience d'utilisation mais une fois confronté à un besoin, l'utilisateur ne trouve rien. Cet aspect d'extensibilité et de modularité du logiciel est, malheureusement, en voie de déclin depuis l'ère du SaaS et de la consommation de musique comme service (Deezer, Spotify, etc...).

Raide, raide Wine

En premier lieu (et depuis plus d'un an) par crainte et restes de vieux souvenirs de Clementine, j'ai continué à utiliser la version AUR de AIMP. Le package fonctionne sous Linux par la couche Wine + Mono et si une grande partie du service fonctionne, il existe de multiples bugs graphiques sous X11 et Plasma ne semble pas du tout apprécier l intégration de l'outil. Lancer AIMP sous Arch Linux + KDE Plasma, c'est s'exposer à des fenêtres qui ne répondent plus, des fuites de mémoire et des artefacts visuels liés à la gestion de la transparence. Mais bon dieu, ce logiciel russe me manque.

Cette incise permet également de clarifier une chose concernant Wine: j'ai beau apprécier énormément cette solution et l'utiliser pour divers logiciels pros et persos, l'intégration de certaines dépendances (Net Framework est récidiviste dans ce cas) rend chaque utilisation de logiciels voulus (et donc aussi leur installation) aléatoire, allant de l'exceptionnel à l'impossible et, alors que j'ai vu la Winasse comme une panacée jusqu'ici, je n'y porte plus mes lèvres qu'en dernier recours.

Six critères de sélection pas si arbitraires, du moment qu'on se respecte un tant soit peu:

Pour être digne de lire ma discographie de Black Sabbath au quotidien, le logiciel désiré sous Linux se doit de répondre à une liste de prérequis qui me sont indispensables et donc éliminatoires en cas de défaillance:

Il y a d'autres artifices auxquels je me suis habitué avec AIMP mais je pourrais m'en défaire plus facilement que les aspects ci-dessus qui sont mandataires. Reste encore le sujet des serveurs et interfaces de sortie sonore sous Linux qui ressemble encore pour moi à un débat scolastique du XIème siècle en flamand: impénétrable.

Si un service peut m'en épargner la gestion, il partira avec un certain avantage.

Le comparatif:

Nous y sommes, le comparatif lui même de 10 logiciels conçus pour écouter de la musique sous Linux. L'idée est de les passer au crible un par un avant la décision finale. N'oubliez pas qu'une partie de l'évaluation a une dimension subjective et les critères de sélection le sont tout autant. Vous trouverez peut-être votre bonheur dans un logiciel disqualifié ici sans ménagement. Il faut de tout pour faire un monde.


AMAROK: Of Wolf and Meh

Date de création 2003
Licence GPL
Plateformes disponibles Linux / Windows (Abandonné) / MacOSX (Abandonné)
Framework Qt5
Site officiel https://amarok.kde.org/
RAM utilisée 559 Mb

Le premier logiciel sur cette liste est également la source de nombreux autres forks devenus logiciels à part entière dont certains seront également présents dans le comparatif. Développé pour les environnements Qt, l'interface s'intègre correctement dans KDE (respect des couleurs mais icônes stylées Windows XP hors saison) mais a un problème assez massif de gestion de l'espace sur écran par une colonne centrale (certes partiellement modulaire) disgracieuse. Les options purement sonores sont absentes et en dehors de l'équalizer, Amarok ne présente pas de mode réduit. De plus, la gestion du volume se fait par le bouton blanc en haut à droite de la capture suivante, par le liseré noir entourant le bouton, ce qui est abominable. De plus, la gestion de piste est explosée dans le bandeau supérieur.

Concernant les extensions, certaines sont intéressantes (pour la mise en réseau et l'importation depuis d'autres lecteurs) alors que d'autres semblent héritées d'une autre époque (comme le feu Playdar qui n'a plus donné signe de vie depuis 2010). A noter que des extensions ne fonctionnent pas selon votre version de Plasma et Qt: Par exemple, le module last.fm qui m'était impératif ne fonctionne pas sous KDE Plasma 6. un régal.

Néanmoins, le lecteur se minimise dans la barre de notification de façon fonctionnelle, ce qui est l'un des points (trop rares) où le produit suit la cadence des besoins actuels. En somme, les problèmes d'interface sont, au final, trop nombreux pour pouvoir faire d'Amarok un logiciel ergonomique et fonctionnel.

Raccourcis multimédia fonctionnels Partiellement, selon le focus
Gestion de bibliothèque locale Bonne, mais attention aux tags
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 2 sur 5
Scrobbling last.fm Ne fonctionne pas sous Plasma 6
Equalizer 10 bandes, pas de préampli
Le bon:
Le moins bon:

AUDACIOUS: Getting old, Getting Grey, Getting Ripped off

Date de création 2005
Licence BSD
Plateformes disponibles Linux / Windows
Framework Qt5
Site officiel https://audacious-media-player.org
RAM utilisée 117 Mb

En lançant le logiciel, j'ai eu une légère frayeur en voyant l'interface héritée de Winamp classique puisque la résolution très faible faisait partie de l'expérience "Vintage"

Vous voyez ici le lecteur par défaut qui m'a assez déconcerté puis, en explorant cette interface vieillotte (dont je suis revenu autour de 2006), j'ai trouvé le moyen de moderniser un grand coup audacious et le rendu est désormais beaucoup plus convaincant:

En effet, la navigation par ongets, la barre unifiée et les détails d'interface de cette version Qt d'Audacious sont excellents et proposent un compromis intelligent entre l'exhaustivité et la volonté d'avoir une interface compacte. La densité des information pose également un gros souci de navigation dans la bibliothèque: impossible de trouver la piste voulue sans passer par le moteur de recherche puisque que le contenu n'est pas hiérarchisé et l'onglet a une limitation en nombre de tags visibles; La navigation en est donc confuse.

Pour qu'Audacious devienne une solution intéressante, il va falloir bidouiller partout, comme pour l'equalizer qui arrive sans préréglages. Audacious est un logiciel néanmoins flexible, s'adaptant à vos besoins et est très proche de l'esprit du vrai Winamp (vous pouvez même appliquer vos skins winamp sur la version classique d'audacious, ce qui est un bel effort) avec des features modernes, mais il faudra y consacrer du temps de paramétrage.

Raccourcis multimédia fonctionnels A paramétrer
Gestion de bibliothèque locale Confuse, sans tris paramétrables
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 4 sur 5 en modern, Nostalgie/5 en classic
Scrobbling last.fm Oui
Equalizer 10 bandes, sans préréglages
Le bon:
Le moins bon:

ELISA: Beautiful Stranger

Date de création 2020
Licence GNU-LGPL
Plateformes disponibles Linux / Windows / Android
Framework Qt
Site officiel https://apps.kde.org/fr/elisa/
RAM utilisée 419 Mb

Ce lecteur désormais intégré à KDE présente un avantage assez fantastique: celui d'une apparence soignée et moderne. L'interface est, comparativement, assez exceptionnelle, le lecteur propose des thèmes de personnalisation et s'intègre naturellement aux bureaux Plasma et leurs effets de flou et de transparence. J'appuie volontairement sur l'ergonomie et l'esthétique du logiciel car le visuel a été pensé comme une priorité pour Elisa.

Sans effort, il est possible de naviguer dans l'ensemble du logiciel, ajouter sa bibliothèque et lancer une écoute. Au delà de l'aspect chatoyant, Elisa est également fonctionnel et masque certaines fonctionnalités de gestion dans des petits tiroirs qui peuvent être dépliés ou masqués au besoin. Tout fonctionne très bien jusqu'au premier hic: le manque de profondeur. Elisa correspond à une notion de simplicité et de visuel attrayant (correspondant donc au leitmotiv de KDE) mais moins à la customisation extrême. Ici, pas de connexions aux serveurs musicaux, de scrobbling ni même d'equalizer graphique (alors qu'il y avait des possibilités d'intégration gracieuse, vu l'excellent travail de Matthieu Gallien en ce sens). Ces manques pèsent sur ce logiciel comme daily driver mais compte tenu de la jeunesse du projet, nul doute que les prochaines versions pourront enrichir Elisa en features désirées. Voici le menu des options dans son ensemble qui est, convenons-en, un peu maigre.

Raccourcis multimédia fonctionnels Oui
Gestion de bibliothèque locale Passable
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 5 sur 5
Scrobbling last.fm Non
Equalizer Non
Le bon:
Le moins bon:

EXAILE: I'm So Ugly, That's Okay

Date de création 2010
Licence GPL
Plateformes disponibles Linux / Windows / Mac OSX (non maintenu)
Framework GTK + Python
Site officiel https://exaile.org/
RAM Utilisée 347 Mb

Pensé à l'origine comme une version Gnome d'Amarok (à une époque où les options de lecteur sous Linux étaient moins diverses qu'aujourd'hui), Exaile présente une excellente copie en termes de modularité puisque de très nombreux greffons optionnels sont intégrés au logiciel. La navigation dans la bibliothèque musicale est, il faut le souligner, excellente et aucune fonctionnalité essentielle ne manque à l'appel.

Mais, comme chacun le sait, le diable se cache dans les détails et concernant Exaile, nous avons affaire à Belzébuth. La présentation du logiciel ressemble, en de nombreux points à celle d'Amarok mais si certains aspects sont plus fonctionnels, d'autre suffisent à agacer fortement. Comme les dysfonctionnements des services basés sur le online ou l'impossibilité de jouer un titre directement depuis la bibliothèque (il est donc obligatoire d'ajouter le titre ou l'album à une liste de lecture voire de créer une file d'attente en plus de la liste de lecture, ce qu'un être humain censé ne peut vouloir).

Si de nombreux modules existent, l'apparence du logiciel lui-même reste rigide, sans possibilité même de basculer vers un thème sombre (sous KDE du moins), le module last.fm reposant sur l'inscription en clair de la clé API (bah oui tiens, pourquoi pas) ne fonctionne pas du tout comme les autres et même pas du tout. Impossible également d'intégrer l'equalizer au menu vertical (so 2007) de gauche, ce qui aurait été intéressant. Exaile est une machine à frustrer car pensé comme une solution purement technique, sans égard pour l'ergonomie ou l'esthétique. L'obligation de sélectionner deux fois chaque piste depuis la bibliothèque pour lancer la lecture témoigne de la "distorsion mentale" de devs pour qui l'UX passe après l'intégration de protocoles hérités de l'IPX. Cette absence totale d'engagement esthétique se prolonge même jusqu'au logo du logiciel, qu'on imagine aussi bien sur une boîte de pastilles Biogaran.

De nombreux greffons et fonctionnalités posent des problèmes de plantages, refus de fonctionner, etc...

Le logiciel idéal aurait les fonctionnalités d'Exaile avec l'ergonomie d'Elisa, mais dans la réalité, nous nous trouvons face à deux logiciels hémiplégiques, qui n'ont encore fait qu'une moitié de chemin.

Raccourcis multimédia fonctionnels Greffon dysfonctionnel
Gestion de bibliothèque locale Très bonne
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 2 sur 5
Scrobbling last.fm Greffon dysfonctionnel
Equalizer 10 bandes avec pré-ampli et presets
Le bon:
Le moins bon:

PROJECT OLIVIA: What Have I Done to Deserve This

Date de création: 2019
Plateformes disponibles Linux
Framework Qt5
Site officiel https://github.com/keshavbhatt/olivia
RAM utilisée 295 Mb
Non.

Plus sérieusement, l'ajout d'Olivia dans ce comparatif ressemble fortement à une erreur de casting: clairement orienté cloud (et assez bon dans la gestion de l'audio Youtube), Olivia a la particularité de ne répondre presque à aucune de mes demandes, mais il est difficile de découvrir et d'approfondir avec une interface aussi confuse. Entre les dégradés, illustrations de goût douteux et demi-onglets, Olivia sème la confusion et perd les gens. Ou plutôt perdait puisque le projet est abandonné depuis trois ans, comme l'indique les actualités de logiciel en accueil du lecteur.

Le moteur de recommandations ne fonctionne plus, l'onglet pour lire la musique locale a disparu et l'outil qui nous fait face semble correspondre à un besoin très précis puisque le logiciel ne fonctionne pas avec des services comme Bandcamp qui auraient eu leur place dans Olivia. Factuellement, on se trouve juste face à une version gratuite de Youtube Music qui s'est transformé en ville fantôme à cause de sa dépendance au réseau.

Le menu de configuration parvient à être simultanément vide et illisible

Raccourcis multimédia fonctionnels Non
Gestion de bibliothèque locale Aucune
Lecture du format FLAC Non
Qualité de l'interface 1 sur 5
Scrobbling last.fm Non
Equalizer 6 Bandes + filtrage de fréquences
Le bon:
Le moins bon:

QUOD-LIBET: Dazed and Confused

Date de création: 2017
Plateformes disponibles Linux / Windows / MacOS X (non-officiel)
Framework GTK+
Site officiel https://quodlibet.readthedocs.io/en/latest/
RAM utilisée 289 Mb
Licence GNU

Quod-Libet (sans oublier son outil d'édition des tags Ex-Falso) propose une modularité exceptionnelle et surtout la navigation dans la bibliothèque la plus avancée, personnalisable et fonctionnelle possible. Ici, le logiciel propose de nombreuses possibilités de tri de bibliothèque et chaque titre, même caché dans un sous-sous-dossier, reste à portée de sélection s'il est correctement taggué.

Le choix de faire passer l'ensemble du paramétrage du lecteur par le menu de paramètres et surtout le gigantesque menu de greffons peut se discuter mais l'utilisation de Quod Libet passera forcément par une phase de paramétrage qui pourra sembler plus longue et poussive que d'autres propositions. Si avec Quod Libet, tout ou presque peut se paramétrer, la dimension visuelle est limitée aux thèmes GTK installés, sans remettre en cause la structuration même de l'interface. Quelques couleurs et la forme des boutons s'adapteront à votre convenance, tout au mieux.

En somme, Quod Libet est un couteau suisse, très adaptable, construit sérieusement sans les tares des logiciels basés sur Clémentine et qui vous donnera probablement satisfaction. Si la bibliothèque propose des options de tri intéressants, il ne faut pas non plus s'attendre à de la visibilité en mode fenêtré. Les choix sont basiques mais ils existent pour la présentation de votre discographie.

Raccourcis multimédia fonctionnels Capricieux
Gestion de bibliothèque locale Très bonne
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 4 sur 5
Scrobbling last.fm Oui
Equalizer 10 Bandes
Le bon:
Le moins bon:

RHYTHMBOX: Le papy pingouin

Date de création: 2001
Plateformes disponibles Linux
Framework GTK
Site officiel https://doc.ubuntu-fr.org/rhythmbox
RAM utilisée 157 Mb
Licence GNU

Vétéran des lecteurs audio, distribué par défaut sous de nombreuses distributions, Rhythmbox est un logiciel qui a connu de nombreuses évolutions avec le temps. Paradoxalement, ce lecteur connu de tous dispose de nombreuses options et extensions qui peuvent transformer son fonctionnement, options qui sont généralement ignorées. L'association d'idées donne généralement "Gnome" quand le nom de Rhythmbox est lancé dans la conversation, ce qui est légitime puisque le Ubuntu "Vanilla" propose la boîte à rythme comme solution d'ouvertures des MP3 par défaut.

Ce composant a été pensé comme un instrument simple, bien intégré dans les environnements GNOME mais puisque votre serviteur n'a que peu d'appétence pour l'environnement de bureau le plus agaçant du monde (si, si), la migration de Rhythmbox sous KDE Plasma ne se fait pas sans écueils: Impossible de configurer ou personnaliser l'aspect de l'interface, des greffons ne fonctionnent tout simplement pas et seule la version flatpak permet une utilisation correcte. Dommage que l'installation du plugin Equalizer ne semble pas fonctionner dans l'environnement protégé.

L'interface claire du logiciel, qui ne parvient pas à trouver les paroles de Sabbath Bloody Sabbath

L'intégration de Last.fm date probablement des heures de gloire de la plateforme (milieu-fin des années 2000) est la meilleure de toutes, mais ne parvient pas à combler le grand nombre de lacunes du logiciel. En somme, Rhythmbox manque de profondeur et ses petites extravagances bienvenues ont été laissées de côté pour se centrer sur les fonctions rudimentaires d'un lecteur audio. Dommage.

Raccourcis multimédia fonctionnels Oui
Gestion de bibliothèque locale Très bonne
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 3 sur 5
Scrobbling last.fm Oui
Equalizer Inutilisable
Le bon:
Le moins bon:

SAYONARA: Domo Arigato, Mister Manjaro

Date de création: 2011
Plateformes disponibles Linux / BSD
Framework C++ / Qt
Site officiel https://sayonara-player.com/
RAM utilisée 220 Mb
Licence GPL 3.0

On ne va pas faire de mystères ou tourner autour du pot: Sayonara coche toutes les cases du lecteur audio idéal: tout à la fois flexible, simple à configurer et s'adaptant aux cas d'usages possibles, le projet d'un seul homme impressionne face à la concurrence. Le premier avantage à l'utilisation de Sayonara Player est celui de voir des greffons et fonctionnalités Web fonctionnelles et maintenues. Le choix de l'utilisation de Qt est justifié par une flexibilité d'interface qui suit les thèmes disponibles sur le poste, pas de véritable création de skins complets donc mais une plus grande flexibilité concernant l'apparence.

Néanmoins, Sayonara reste, à l'instar de beaucoup de logiciels du type, centré sur une vue de bibliothèque par un tableau, bien qu'il soit également possible de naviguer par pochettes d'album. Des options d'optimisation et de recherche sont disponibles et le menu contextuel facilite la gestion des écoutes: ajout actif par album, modification des tags, etc... Dans les situations d'écoute d'une bibliothèque locale, le projet de l'allemand Michael Lugmair est l'oeuvre d'une personne avec une parfaite compréhension des besoins d'utilisateurs. Mon point de vue concernant le logiciel est le suivant: téléchargez Sayonara et soutenez son créateur.

Raccourcis multimédia fonctionnels Oui
Gestion de bibliothèque locale Idéale
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 4 sur 5
Scrobbling last.fm Oui
Equalizer Oui
Le bon:
Le moins bon:

STRAWBERRY: Fails Forever

Date de création: 2018
Plateformes disponibles Linux / Windows (payant) / Mac OSX (payant)
Framework C++ / Qt 5 / 6
Site officiel https://www.strawberrymusicplayer.org/
RAM utilisée 337 Mb
Licence GPL 3.0

Avec Strawberry, nous sommes face à une version maintenue et fonctionnelle de Clementine, logiciel abandonné en 2016 et lui-même issue de Amarok. Cette filiation se voit à la fois de façon heureuse et malheureuse: la flexibilité du logiciel d'origine est visible sur Strawberry, avec des options de greffons inclus ou a installer en très grand nombre, ce qui donne les mêmes gages de flexibilité que son ancêtre mais avec un maintien en "vie" de ces extensions plus actuel, bien que certains modules souffrent également d'un manque de maintenance.

Strawberry a gardé également d'Amarok et sa fille aimée son interface très marquée (les mauvaises langues diraient datées) comme le fameux menu vertical, les textures improbables et le skeuomorphisme sélectif d'icônes donne une sensation d'incohérence. Par exemple, l'onglet périphériques a de grosses difficultés à ouvrir mon téléphone en USB et ne le voit ni en Wifi, ni en Bluetooth.

Mais il faut également reconnaître le bon dans la fraise: les raccourcis globaux multimédia fonctionnent (Ce test m'a permis de découvrir que tous les logiciels n'ont pas forcément cette fonctionnalité indispensable nativement), l'Equalizer 10 bandes est facilement accessible et arrive avec quelques pré-réglages. De plus, le menu de configuration est correctement structuré, complet mais la configuration graphique reste très ésotérique et complexe.

Le menu de création de playlist intelligente remplit parfaitement son rôle: c'est un gros point fort du logiciel

Raccourcis multimédia fonctionnels Oui
Gestion de bibliothèque locale Bonne
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface 2.5 sur 5
Scrobbling last.fm Oui
Equalizer Oui
Le bon:
Le moins bon:

TAUON MUSIC BOX: Fa Sol La Py Do

Date de création: 2015
Plateformes disponibles Linux, Windows, Mac OSX
Framework Python
Site officiel https://tauonmusicbox.rocks
RAM utilisée de 350 à 450 Mb (selon l'aspect)
Licence GNU GPL3+

A quoi reconnait-t-on un lecteur audio créé pour Arch Linux ?

C'est celui dont vous devez lire la documentation pour l'utiliser:

Tauon est un logiciel assez déconcertant, dans la lignée d'Elisa mais sans le caractère intuitif. Car Tauon parvient à se démarquer à plus d'un titre, mais pas systématiquement dans le bon sens... Par exemple, dès l'installation, pour un utilisateur Arch, deux options sont proposées: Flatpak ou l'AUR. Voulant profiter de l'avantage premier de ma distribution, j'ai opté pour le dépôt communautaire. Le logiciel réclame une quantité importante de dépendances et met un temps infini à compiler et s'installer. Proposer un lecteur audio entièrement en python est une très belle chose mais l'investissement pour obtenir et utiliser le logiciel me semble exagéré. En outre, sous X11, l'interface présentait des bugs d'affichages assez perturbants (blocs disparus et transparence erratique) qui ont été corrigés par l'utilisation du flatpak. Version flatpak qui refuse absolument d'ouvrir mes fichiers ou reconnaître mon dossier de musique. au secours.

Le mode ardoise de Tauon et ses quelques problèmes d'affichage ...

Passées ces frustrations du premier contact, nous sommes face à une interface compacte, épurée et moderne, dans le sens flat design des années 2010, un bond en avant face à certains concurrents visuellement piégés en 2006. Des choix pouvant déconcerter mais pleines de bons sens comme la gestion de bibliothèque par un drag and drop dans une playlist change des habitudes mais permet au logiciel de Taiko2x de se distinguer. C'est ici un autre paradoxe de ce lecteur très unique; sur certains points, il vise la simplification extrême alors que sur d'autres, il est nécessaire d'éditer des fichiers de configuration, exporter et jongler avec des outils d'administration de métadonnées parfois obscurs. En somme, un produit encore expérimental mais dont les ambitions sont perceptibles; si un lecteur parvient un jour à révolutionner le secteur, ce sera celui-la !


la navigation peut perturber mais une fois maîtrisé, Tauon tient ses promesses
Raccourcis multimédia fonctionnels Oui
Gestion de bibliothèque locale = Playlist (bizarre)
Lecture du format FLAC Oui
Qualité de l'interface Hors-concours
Scrobbling last.fm Oui
Equalizer Non
Le bon:
Le moins bon:

Bilan final et gagnant: SAYONARA

Le lecteur musical qui obtient mes faveurs (et les vôtres si vous avez préféré lire que tester) est donc Sayonara qui concentre l'ensemble des réponses souvent incomplètes d'autres lecteurs:

Ce petit concentré de tout ce qui va parvient à satisfaire au plus grand nombre d'exigences, même si Tauon Music Box a un caractère unique et un soin particulier donnant à rêver d'une évolution majeure pour la version 9 (un equalizer et tout est pardonné).

Comme alternative à Sayonara, vous pouvez également opter pour Quod-Libet qui remplit une partie significative du cahier des charges et arrivera chez vous avec son très bon éditeur de tags.

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